
Plusieurs millénaires d’histoires humaines
L’homme a vécu sur l’Aubrac dès le néolithique. C’est vers 2 000 à 1 200 ans avant notre ère que les humains commencent à défricher, puis sèment du seigle tandis que dans les clairières paissent un nombre croissant de troupeaux.
Les plus vieux chemins ont une origine pastorale, on les appelait « les drailles ». Les hommes se déplaçaient alors en fonction des besoins de leurs bêtes et des zones de végétation. Ces déplacements réguliers ont permis la diffusion des civilisations. Les « drailles » ont été reprises et complétées par les Romains, de grandes voies de communication sont créées dont la voie Agrippa qui relie Lyon à Bordeaux.
Les grands déboisements vont débuter dès le VIIème siècle.
Le croisement à Aubrac des pèlerinages a favorisé la fondation au XIIème siècle de l’hôpital d’Aubrac, ainsi, les moines de la Dômerie accentuent le défrichement des forêts de hêtres.
L’histoire humaine a forgé une identité culturelle solide qui a traversé les siècles tout en ignorant les découpages et qui se retrouve dans l’économie actuelle :
Renforcement de l’unicité du haut plateau et de ses liens avec la vallée grâce au Monastère-hôpital d’Aubrac et à son action agricole,
Maintien depuis le moyen-âge d’une large zone d’élevage de la race bovine Aubrac,
Développement du tourisme par le maintien et l’attractivité des chemins de randonnée.
Tourisme et agriculture sont des facteurs économiques interdépendants
La paysannerie a longtemps été réduite à sa fonction de production agroalimentaire. Il ne faut pas éliminer ses fonctions écologiques, de création des liens social et culturel, d’aménagement du territoire, qu’exprime bien le mot « paysans » c’est-à-dire dont le métier était de faire vivre un pays au-delà de la seule satisfaction des besoins alimentaires. Ainsi le système d’exploitation agricole sur l’Aubrac, avec le pastoralisme, permet l’ouverture des paysages et l’installation d’une dynamique économique et sociale au travers du tourisme.
Les axes de développement touristique sur l’Aubrac sont en lien avec la dynamique agricole et le côté préservé de l’Aubrac.
La randonnée propose un large choix de circuits à la journée pouvant se faire à pied, en vélo ou à cheval. Le GR de pays « le tour de l’Aubrac » ainsi que le GR 65, dont le tronçon Nasbinals – Aubrac – St Chély d’Aubrac est reconnu bien naturel et culturel par l’Unesco au titre des Chemins de Compostelle, sont des chemins très fréquentés. Ils favorisent le développement de structures d’accueil (gîtes, chambres d’hôtes, hôtels…).
La qualité d’élevage et les cahiers des charges attachés aux signes distinctifs (Label Rouge, IGP, Bio, AOP) sont bienfaisants pour l’environnement, les paysages, la biodiversité, la gastronomie et donc le tourisme.
Les évènements traditionnels tels que la fête de la transhumance, le festival des bœufs gras de Pâques, la Davalade, Les Traces du fromage, sans oublier les concours cantonaux de la race favorisent l’interdépendance tourisme – agriculture.
L’eau thermale et les lacs permettent l’implantation de centres thermaux (Chaudes Aigues, La Chaldette) et d’activités ludiques (pédalo, pêche…).

